Grâce à son esprit d’Ingéniosité, d’Ouverture et de Respect permanent, Justin Latour, fondateur de Latour et Fils en 1872 et développeur de machines à plier le fil, tube et méplat, a su répondre au mieux aux exigences de ses clients.
« Ingéniosité », car dans les années 1870, tout en étant ouvrier mécanicien dans une usine de la Vallée de l’Ennemane (région ardennaise avec forte demande industrielle), Justin Latour crée sa propre société d’entretiens agricoles en réparant des arbres de transmission, en remplaçant les dents en bois des engrenages de moulins ainsi qu’en proposant des travaux d’entretien pour les industries environnantes.
A partir des années 1910, la société « Latour & fils » produit non seulement des machines à bois, machines spéciales ou tours à bois rotatifs, mais également une nouvelle gamme de machines à chaines forçat, Vaucanson (nom du célèbre inventeur et mécanicien français Jacques Vaucanson, né le 24 février 1709 à Grenoble et mort le 21 novembre 1782 à Paris) machines à crochets sandows et également de machines horizontales à plier le fil, qui deviendront les actuelles machines séquentielle à plier le fil, le tube et le méplat.
Après la première machine « type 3 » pour la production de crochets d’ardoises, d’autres machines mécaniques pour la fabrication de « colliers de bocaux » ou machines pour les bouchons de bouteilles viennent développer la gamme de solutions.
Peu à peu ces machines à cames et à coulisseaux mécaniques permettent une cadence de production qui répond aux besoins croissants de l’industrie. L’exportation de ces installations donnent un nouvel essor à la société. Après les premières expositions à l’étranger dans les années 1970 la société développe le service commercial grâce notamment au travail de Monsieur et Madame Jean Latour, petit-fils du fondateur Justin Latour. L’arrivée dans les années 60 de Yves et Alain Latour, fils de Jean, au sein de l’entreprise libère du temps à leurs parents et leur permet d’acquérir de nouveaux marchés à l’étranger et d’atteindre 40 % de ventes à l’export : illustration de ce concept à des fins d’Ouverture et de volonté d’Investissement.
L’installation en 1965 dans les locaux d’Haraucourt
…oups ! non pas Haraucourt mais Hachraucourt !
Dans cette vallée de Ennemane, deux petits villages se suivent : Raucourt et Haraucourt. Les habitants qui veulent aller du premier vers le deuxième, ou qui parlent de leur village d’origine, pour éviter les confusions, les habitants de Haraucourt ne disent pas « j’habite Haraucourt mais plutôt à Hachraucourt…»
Ce qui facilitera le développement des nouvelles technologies et notamment la naissance des machines à commande numérique. Un an avant le décès de Jean Latour, Yves Latour devient PDG majoritaire de la société en 1992 et dynamise davantage la part des exportations atteignant 65 % des ventes.
Les Robomac
Ces plieuses de fil (produit phare sur le marché du fil à l’international) naissent dans ces années-là avec, comme principale caractéristique, la commande numérique à plusieurs axes, pour plier le fil de Ø 1 mm jusque Ø 16 mm. Précurseur de la ligne robotisée, la machine plie le fil, le tube et le méplat de manière séquentielle en suivant différentes étapes :
- Dressage : A la sortie du dévidoir, le fil est d’abord dressé via un mécanisme de galets redresseurs.
- Amenage : L’avancement du fil se fait par un système de 4 galets d’amenage motorisés, dont la vitesse diffère en fonction de la pièce à former.
- Guidage : Le fil passe ensuite à travers un bras rotatif qui tourne autour du fil (pouvant tourner de façon horaire et antihoraire à l’infini) n’imposant ainsi aucune torsion ni stress au fil.
- Pliage : Suit enfin l’opération de pliage entre deux ou trois axes numériques, appelés têtes de pliage et les « doigts de pliage » qui permettent d’obtenir différents rayons.
- Coupe : Puis l’outil de coupe termine la forme de la pièce.
- En fonction de l’étude de faisabilité, Numalliance est capable de vous proposer un modèle de Robomac qui peut assurer, précision, répétabilité et cadence de productions.
Représentant la 5ème génération de cette entreprise familiale, Yves Latour a engagé avec brio le tournant vers le numérique tout en développant le rayonnement international de son entreprise. Par manque de place dans les locaux de Haraucourt, il fait construire un nouveau bâtiment à Bazeilles où l’entreprise emménagera au début des années 2000. Faute de repreneur au sein de la famille, Yves Latour cède son entreprise en 2001 à son jeune concurrent français MACSOFT, fondé par Joël ETIENNE et Jean-François COUNILH. Il accompagnera la reprise de son entreprise jusqu’à son départ à la retraite.
Concurrentes mais complémentaires, les 2 sociétés ainsi rapprochées proposent à leurs clients une large gamme de machines performantes. La présence à l’international se renforce également grâce à ce rachat : alors que LATOUR était présent sur un axe Est-Ouest (par exemple aux Etats-Unis et en Allemagne), MACSOFT était plus présent sur un axe Nord-Sud (particulièrement en Angleterre et en Italie).
2 ans après le rachat, MACSOFT, LATOUR et SATIME (société bretonne reprise en 2000, partenaire de Macsoft en usinage et outillage de presse) fusionnent : le groupe NUMALLIANCE nait en 2003, et continue à développer des produits alliant la mécanique et le numérique. En 2005, le groupe développe sa propre commande numérique : la Touch & Form, et l’installe sur toutes ses machines. Cette interface intuitive permet notamment aux utilisateurs des machines de programmer très rapidement les pièces à produire.
Aujourd’hui, la gamme complète proposée aux clients peut aller de la simple machine de pliage 2D à la cellule entièrement automatisée en passant par des machines de pliage polyvalente telles que la FTX. La gamme de plieuses Numalliance ne cesse de s’étoffer en fonction des demandes de ses clients. Une large gamme de solutions d’opérations secondaires développées également par Numalliance permet de proposer des solutions complètes de productivité, répondant au mieux aux besoins du marché.
